Retour sur la singularité technologique

La singularité technologique est l'hypothèse selon laquelle l'invention de l'IA déclencherait un emballement de la croissance technologique, induisant des changements imprévisibles dans la société humaine. Cette notion, envisagée dès les années 1950 par John von Neumann, a été particulièrement développée par I. J. Good dans les années 1960. Good a posé les bases de ce concept en imaginant une "explosion d'intelligence" où des IA s'auto-amélioreraient, créant des générations successives de plus en plus intelligentes à un rythme effréné. Cette progression exponentielle aboutirait à l'émergence d'une super-intelligence dépassant largement les capacités humaines. Dans ce scénario, le progrès technologique s'accélérerait de manière vertigineuse, chaque avancée en engendrant de nouvelles à un rythme toujours plus rapide. L'intelligence humaine, limitée par ses contraintes biologiques, se trouverait rapidement dépassée face à ces entités artificielles en constante évolution. Face à cette perspective, l'hybridation entre l'homme et la machine apparaît comme une nécessité absolue pour maintenir notre pertinence dans ce nouveau paradigme. Ray Kurzweil, directeur technique de Google, pense que d'ici la fin des années 2030, nos cerveaux pourront être directement connectés aux ressources d'internet via des implants. Progressivement, la partie "non biologique" de notre cerveau finirait par comprendre et dominer notre partie biologique, faisant de nous des êtres hybrides dominé par nos composants en silicium. Cette fusion humain-machine puis machine-humain marquerait la fin de la séparation entre intelligence humaine et artificielle. Notre pensée elle-même deviendrait hybride, augmentée par les capacités de traitement et d'analyse des IA. Cette évolution pourrait nous permettre de rester compétitifs face à l'accélération technologique, en combinant notre créativité et notre intuition avec la puissance de calcul et d'analyse des IA.

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