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L'élection de Donald Trump et ses enjeux pour les géants de la Tech et pour nous
La réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis en 2024 constitue un changement tout sauf anodin pour les grandes entreprises technologiques américaines. Elles se trouvent désormais confrontées à des défis exacerbés par une intersection complexe entre innovation, politique et économie globale. Ces acteurs centraux de la scène technologique doivent évoluer dans un environnement d'incertitude grandissante, couplée à une dérégulation probablement déstabilisante. Cela va nécessiter une révision fondamentale de leurs stratégies d'adaptation et de résilience. Des figures prééminentes comme Elon Musk et Marc Andreessen, qui ont exercé une influence déterminante sur le résultat de cette campagne, voient leur pouvoir considérablement accru sous la nouvelle administration. Les enjeux ne se limitent pas aux personnalités emblématiques de la Silicon Valley. Elles s'étendent également à des questions telles que la régulation sectorielle, les relations internationales, les technologies de pointe et les politiques migratoires, avec pour chacune des implications stratégiques directes sur le secteur technologique.
Cette nouvelle configuration politique impose aux géants de la technologie de prendre des positions fermes et de faire preuve d'une adaptabilité sans précédent pour garantir leur compétitivité. Les choix politiques de la nouvelle administration Trump généreront des opportunités considérables (sans considération sociétale mais uniquement commerciales et financières) pour ceux qui savent s'aligner, tout en présentant des risques structurels pour les acteurs qui se retrouvent du côté des régulations restrictives. Au demeurant, les entreprises doivent demeurer vigilantes. Le soutien de Donald Trump peut sembler bénéfique à court terme mais il est intrinsèquement accompagné d'une volatilité élevée. Les décisions impulsives peuvent se transformer en menaces existentielles pour ceux qui ne parviennent pas à s’aligner sur les orientations fluctuantes de la politique de l'administration.
Elon Musk : L'arbitre de la transformation technologique
Elon Musk se distingue sans conteste comme l'une des figures les plus influentes et controversées de l'industrie technologique contemporaine. Son soutien indéfectible à Donald Trump durant la campagne électorale l'a placé en tant qu'acteur politique de premier plan, instrumentalisant X (anciennement Twitter) pour promouvoir les idées du mouvement MAGA et mobiliser sa vaste audience (plus de 200 millions de followers) à l'appui de Trump. Ce soutien n’est pas seulement d'une posture idéologique. Il semble s'inscrire dans une stratégie calculée de maximisation de son influence politique et économique. En évoquant la création d'un "département de l'efficacité gouvernementale" dirigé par Musk, Trump lui offre la possibilité d'exercer un pouvoir sans précédent dans la détermination des politiques publiques, notamment sur des questions touchant directement ses entreprises, Tesla, SpaceX et xAI.
Il a exprimé son intention d'évincer Lina Khan (présidente de la Federal Trade Commission (FTC)) en raison de ses actions antitrust contre les géants de la technologie sous l'administration Biden. Cette éviction potentielle serait le symbole d’un recul significatif des efforts de régulation, notamment en ce qui concerne des entreprises telles que Meta, Apple et Amazon, tout en laissant Google relativement indemne en raison de soupçons persistants de leurs biais idéologiques non conservateurs. « Google doit faire bien attention », disait Trump en août, avant de modérer son discours quelques semaines plus tard. L’implication croissante d’Elon Musk dans la sphère politique montre sa volonté de redéfinir l'écosystème technologique américain en s’appuyant sur une minimisation des contraintes réglementaires dont notamment celles liées à la protection des données et aux pratiques commerciales monopolistiques. Il se positionne également comme un véritable architecte de la transformation technologique en redéfinissant les dynamiques de pouvoir au sein de la Silicon Valley. Son rôle de promoteur de l'innovation disruptive, qu'il s'agisse des énergies renouvelables, de l'exploration spatiale ou de l'intelligence artificielle, en fait une figure incontournable et clivante de notre époque. Son omnipotence en devenir suscite des inquiétudes légitimes quant à l'affaiblissement des contre-pouvoirs à ses désirs et objectifs souvent personnels. Il ne s’agit pas que de technologies mais bien de jouer nos futurs à un niveau systémique difficile à appréhender. Cela fait longtemps que la technologie était un instrument de politique et de géopolitique. Le monde entier est en train de le découvrir !
L'essor des Cryptomonnaies sous l'administration Trump
Le programme républicain de 2024 soigneusement rédigé par les proches de Donald Trump déclare : Les républicains mettront fin à la répression illégale et anti-américaine des démocrates en matière de cryptographie et s’opposeront à la création d’une monnaie numérique de banque centrale. Nous défendrons le droit d’exploiter Bitcoin et veillerons à ce que chaque Américain ait le droit de conserver lui-même ses actifs numériques et d’effectuer des transactions sans surveillance et contrôle du gouvernement.
Le soutien de Donald Trump aux cryptomonnaies représente un autre acte décisif. Initialement méfiant vis-à-vis des cryptomonnaies, Il a progressivement adopté une posture très favorable “encouragé” par un soutien financier substantiel de la part du secteur. Ce changement s'est traduit par des promesses électorales spécifiques telles que la possible libération de Ross Ulbricht (né à Austin le 27 mars 1984, est un ancien opérateur américain de site sur le dark web. Il crée en 2011 le site Silk road sous le pseudonyme « Dread Pirate Roberts », une place de marché anonyme en ligne, permettant la vente de biens notamment illégaux) devenu une figure emblématique des milieux libertaires. L'éviction potentielle de Gary Gensler (président de la Securities and Exchange Commission (SEC)) renforcerait fortement cette orientation favorable ce qui facilitera le développement d'une économie numérique décentralisée.
Cette évolution transformera radicalement le paysage financier des États-Unis. La dérégulation promise sous ce second mandat de Donald Trump a le potentiel de stimuler l'innovation, d'attirer des investissements étrangers, et de consolider les États-Unis en tant que centre névralgique mondial de la blockchain. Mais elle comporte des risques non négligeables comme la prolifération aisée d'acteurs malhonnêtes et une augmentation très probable des fraudes et des activités de blanchiment d'argent. Le secteur bancaire plutôt sceptique à l'égard des cryptomonnaies sera contraint de s'adapter rapidement par des partenariats avec plateformes crypto. La finance et sa régulation seront profondément bouleversées car elle induira une réduction drastique de la dépendance envers les systèmes financiers traditionnels. In fine, cette dynamique transformera non seulement la structure des marchés financiers, mais aussi la perception du rôle de l'État dans la régulation économique. Cela ouvre la voie aux entreprises “Etats”.
Dérégulation de l'IA
Donald Trump, influencé par certains acteurs, ne cache pas non plus son ambition pour l'IA. Lors de la convention républicaine, il a proclamé vouloir faire entrer l'Amérique dans un « nouvel âge d'or » de l'IA. Il a affirmé que « si nous ne gagnons pas, la Chine gagnera ». Une rhétorique par ailleurs reprise par de nombreux patrons de la tech californienne quand cet Etat a souhaité mettre une réglementation sur l’IA. Cette rhétorique est certes clivante mais elle a le mérite de poser les enjeux à long termes et il faut s’interroger. Le plus important est de débattre des réponses mais pas de la question sauf à rester bloqué sans vision.
L'administration Trump semble déterminée à réduire les contraintes qui, selon elle, freinent le développement de l'IA. Cette dérégulation viserait principalement à supprimer les exigences de transparence et de responsabilité concernant les algorithmes, ainsi qu'à minimiser les obligations en matière de respect des droits de l'homme et de protection des données personnelles. Pour les partisans de cette approche, une régulation trop stricte limite la capacité des États-Unis à rester compétitifs face à la Chine et à d'autres acteurs globaux. La croyance résultante de Donald Trump repose sur l'idée que l'innovation doit primer quel que soit le prix à payer en termes de risques sociaux et éthiques. Cette volonté de dérégulation est saluée par une grande partie de la Silicon Valley où la réglementation est souvent perçue comme un carcan bureaucratique étouffant la créativité. Des entrepreneurs comme Peter Thiel et des investisseurs comme Andreessen (En octobre 2023, il a publié un « Manifeste techno-optimiste » affirmant que la civilisation est fondée sur la technologie et que « la technologie est la gloire de l'ambition et de la réussite humaines, le fer de lance du progrès et la réalisation de notre potentiel ». Il s'est également décrit comme un « tescréaliste ») ont publiquement soutenu la nécessité de faire avancer l'IA sans entraves. L'objectif est de créer un environnement où les technologies d'IA pourront évoluer rapidement, en espérant que la croissance technologique elle-même génère des solutions aux problèmes qu'elle pourrait provoquer. Pour eux, le danger est moins dans l'absence de réglementation que dans l'incapacité à progresser suffisamment vite.
Cette approche comporte évidemment des risques importants. En supprimant les garde-fous, l'administration Trump prend le risque de créer des externalités négatives comme des atteintes massives à la vie privée, des discriminations exacerbées par des biais algorithmiques et une concentration du pouvoir entre les mains de quelques entreprises maîtrisant ces technologies plus puissantes que les Etats. L'absence de régulation accélèrera un développement non coordonné de l'IA où chaque acteur tente de surpasser les autres sans tenir compte des implications éthiques comme une « course à la suprématie » où le premier à atteindre une avancée décisive s'impose sans considération des dommages collatéraux.
Le soutien de Donald Trump à la dérégulation de l'IA est aussi motivé par une vision géopolitique explicite. Il s'agit d'assurer la suprématie américaine dans un domaine considéré comme stratégique. La crainte de voir la Chine dominer ce secteur le pousse à privilégier “l'efficacité” sur l'éthique. Son projet est de favoriser une accélération de l'innovation, qu'il s'agisse de systèmes de reconnaissance faciale, de robots autonomes ou d'IA générative, de manière à garantir que les États-Unis restent les leaders de l'économie mondiale de demain. Pour cela, il est prêt à assouplir les règles concernant le développement de ces technologies, tout en encourageant la coopération entre le gouvernement et les grandes entreprises technologiques. En parallèle d’une baisse de 2000 milliards de dollars du budget de l’Etat fédéral, les investissements dans l'IA annoncés par Trump incluent des subventions massives aux centres de recherche privés, des partenariats avec des universités, et un soutien accru aux entreprises qui développent des solutions pour les secteurs de la défense et de la sécurité intérieure. Cela inclut aussi des initiatives pour rendre les données publiques accessibles aux entreprises d'IA leur permettant d'entraîner leurs modèles avec des volumes de données sans précédent. Cette stratégie est perçue comme une façon de combler l'écart avec la Chine dont les entreprises bénéficient souvent d'un accès direct aux données gouvernementales. Je parlerai de l’Europe dans une autre newsletter.
Cette ouverture des données pose des questions sérieuses en matière de confidentialité et de sécurité. Si officiellement l'administration Trump se concentre principalement sur l'objectif de la suprématie technologique, les risques pour les libertés individuelles et la vie privée ne sont pas négligeables. N’oublions pas le scandale de Cambridge Analytica (ou la fuite de données Facebook-Cambridge Analytica renvoie aux données personnelles de 87 millions d'utilisateurs de Facebook que la société Cambridge Analytica a commencé à exploiter à partir du début de l'année 2014. Ces informations ont servi à influencer les intentions de vote en faveur d'hommes politiques dont Donald Trump lors de sa première élection). Rendre les données publiques accessibles aux entreprises sans régulation stricte sur leur utilisation ouvrira la voie à des abus majeurs et ce d'autant plus que les entreprises du secteur de l'IA ont déjà montré leur propension à exploiter ces ressources de manière agressive. Certains politiques sauront comme c’est déjà le cas aujourd’hui profiter de ces nouvelles possibilités d’influence diminuant ainsi inéluctablement le libre arbitre et le commun. Il s’agit aussi d’une bataille culturelle et politique. Favoriser économiquement une IA plutôt qu’une autre la rendra de fait plus performante donc plus utilisée, plus “crue” et par conséquence plus influente. Cela favorisera la “pensée” de certains groupes au détriment d’autres. Le phénomène de bulles cognitives a de beaux jours devant lui au détail prêt qu’il n’y aura pas d’égalité concurrentielle. Les aides étatiques, la liberté d’usage des données fabriqueront les gagnants de demain.
Ce soutien inconditionnel à l’IA s'inscrit aussi dans une logique de renforcement de la puissance militaire américaine. L'IA est perçue à juste titre comme un levier stratégique majeur pour maintenir la domination des États-Unis sur le plan de la défense. L'administration Trump a encouragé l'utilisation de l'IA pour le développement d'armes autonomes, de systèmes de surveillance avancés, et d'outils de cyberdéfense capables de répondre instantanément aux menaces. Cette militarisation mondiale de l'IA est une évolution inquiétante car elle n’est pas couverte par des traités internationaux certes souvent bafoués. Nous allons assister à une course aux armements IA dans laquelle les grandes puissances cherchent à obtenir des avantages stratégiques par l'automatisation de leurs systèmes militaires. Cela provoquera une vassalisation de nombreux Etats à la Chine ou aux Etats-Unis qui seront sans doute remplacés dans quelques années par les géants de la tech. Au passage, la dérégulation rend floues les lignes de responsabilité ce qui augmentent le risque de décisions incontrôlées et d'escalades incontrôlables. La situation devient d'autant plus complexe lorsqu'il s'agit de technologies transnationales où les frontières juridiques et éthiques sont encore plus diffuses.
Si la dérégulation de l'IA permet une avancée rapide, elle ne garantit en rien un développement responsable et contrôlé. Les voix critiques, dont je fais parti, s'inquiètent d'une société où les technologies de l'IA largement non encadrées risquent de favoriser des systèmes de contrôle social et de surveillance de masse. L'éventualité d'une société où les algorithmes décident de nos vies, sans transparence ni possibilité de recours, est une perspective non fantaisiste qui préoccupe de nombreux experts et observateurs. En ce sens, la stratégie de dérégulation complète de Donald Trump est un pari très risqué, où les gains potentiels en matière de compétitivité et d'innovation sont contrebalancés par des menaces sérieuses pour les libertés civiles et la sécurité collective. Il faut être lucide, la démocratie et le libre arbitre sont en péril.
Dans ce contexte, le rôle des entreprises de la Silicon Valley n’en devient que plus important. Elles ont tout dans cette vision pour s’affranchir des Etats ce qui leur impose des responsabilités jusqu’alors exclusivement politiques. Evidemment, elles profiteront de l'assouplissement des régulations pour accélérer leurs développements mais il leur faudra définir aussi clairement leur vision sociétale afin d’attirer des “consotoyens” dans leur giron. Les trois prochaines années clarifieront la position et la vision des uns et des autres. La société civile et les régulateurs tant qu’ils existent devront être acteurs et vigilant face aux dérives possibles et imposer même dans un contexte de dérégulation des normes éthiques pour garantir que l'IA et ses conséquences servent le bien commun, et non pas uniquement les intérêts des plus puissants.
Une transformation culturelle en cours dans la Silicon Valley
Il est frappant de constater que la Silicon Valley commence à se teinter de nuances alors qu’autrefois elle était perçue comme un bastion du progressisme. La majorité des employés continuent de voter pour les démocrates. L'évolution des dirigeants, témoigne d'une prise de conscience conjoncturelle liée à l’élection de Donald Trump. « Je souhaite à Donald Trump tout le succès dans son entreprise de mener et unifier l’Amérique que nous aimons tous. » Jeff Bezos dès le lendemain de son élection le mardi 5 novembre. Sundar Pichai de Google, Tim Cook d’Apple, Satya Nadella de Microsoft, ou Sam Altman d’OpenAI, ont vite clamé « avoir hâte de collaborer » avec la nouvelle administration pour favoriser l’« innovation » et renforcer le « leadership » américain.
Il demeure extrêmement difficile pour ceux qui prônent l'ouverture à la différence de se faire entendre face aux discours vindicatifs et assurés des partisans de Donald Trump. La rhétorique agressive fondée sur la polarisation et la certitude absolue tend à éclipser les approches nuancées qui valorisent la diversité des opinions et la complexité des solutions. Dans un climat aussi tendu, les voix qui tentent de construire des ponts et de trouver des terrains d'entente sont souvent marginalisées car elles n'ont pas la force spectaculaire des déclarations tranchantes. Pourtant, c'est précisément cette ouverture et cette capacité à reconnaître la valeur de la différence qui offrira des solutions durables à un futur de plus en plus incertain. La capacité de la Silicon Valley à changer de cap, à se montrer agile et à intégrer des visions variées sera un test déterminant pour son avenir. La polarisation croissante dans le discours politique actuel laisse peu de place à l'ambiguïté ou à la réflexion nuancée. Les dirigeants d'entreprises qui choisissent de privilégier l'inclusivité et la diversité se trouvent confrontés à des défis considérables. Ils doivent souvent faire face à des campagnes médiatiques hostiles et à une pression sociale considérable visant à réduire au silence les voix qui appellent à la modération. Mais c'est précisément cette mission qui est essentielle. L'avenir ne sera pas construit par ceux qui crient le plus fort, mais par ceux qui savent écouter, s'adapter et intégrer des perspectives multiples pour créer des solutions viables et inclusives. Le défi est immense, mais la récompense à savoir la construction d'une société résiliente capable de prospérer dans un monde complexe en vaut largement la peine.
Ce qui se joue dépasse les alliances de circonstance entre une administration et des entreprises. Il s'agit d'une véritable bataille culturelle autour de la capacité à embrasser la complexité, à transformer l'incertitude en opportunité, et à ne pas se figer face au changement. Ce second mandat de Donald Trump est une alerte, une invitation à refuser l'immobilisme, mais plutôt à s'engager dans une danse complexe avec un futur imprévisible. Il représente à mon sens la fin d’un modèle avant l’avènement d’un nouveau. Ceux qui réussiront ne seront pas ceux qui regarderont passivement la vague passer, mais ceux qui apprendront à l’utiliser avec habileté et discernement. L'avenir appartient à ceux qui, non seulement embrassent le changement, mais cherchent activement à le façonner, équilibrant le risque inhérent avec la promesse d'une innovation véritablement transformative. Le futur appartient à nous tous, soyons acteurs !
La Silicon Valley à MAGA toute ?
Le rôle de plusieurs milliardaires de la Silicon Valley dans la réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis mis en lumière un courant idéologique émergent qui articule les utopies libertariennes aux valeurs conservatrices traditionnelles.
De "libéral" à conservateur militant
Elon Musk, parmi ces figures, incarne un virage politique qui est à la fois spectaculaire et emblématique. Son évolution est remarquable. En 2020, interrogé par la journaliste Kara Swisher sur ses convictions politiques, il se décrivait comme « socialement très libéral. Et sur le plan économique, peut-être à droite du centre, ou au centre ». Aujourd'hui, ce Elon Musk semble avoir disparu. Il a été remplacé par un promoteur zélé des valeurs conservatrices, partageant « ses sombres réflexions sur les migrants envahisseurs, les personnes transgenres et le "virus woke" qui menace la civilisation » sans mentionner ses contributions les plus fantaisistes pour être sympa sur la plateforme X, anciennement Twitter, qu'il a acquise en 2022.
Sa transformation n'est pas qu'idéologique, elle est également financière. Il a investi 120 millions de dollars dans la campagne de Donald Trump. Cette mise lui a rapidement été profitable : « Moins d'une semaine après le 5 novembre, sa fortune avait augmenté de 70 milliards de dollars ». La réaction de Donald Trump fut immédiate : « Une star est née : Elon ! C'est un super génie, il faut qu'on les protège, nous n'en avons pas tant que ça ». La Silicon Valley semble ainsi avoir trouvé un héros dans ce leader "génial" à l'influence inégalée …
Une nouvelle droite technologique
Elon Musk n'est pas le seul à avoir pris un virage à droite. Le sociologue Olivier Alexandre rappelle que « l'élection de Trump en 2016 avait constitué un "choc moral" pour le monde de la tech ». Depuis, plusieurs personnalités ont suivi une trajectoire similaire, rejoignant Peter Thiel qui est le fondateur de PayPal et premier soutien de Trump dans la Silicon Valley. D'anciens donateurs du Parti démocrate tels que David Sacks, ainsi que les fondateurs du fonds Andreessen Horowitz, ont également rallié cette "droite tech". Selon l'historienne Maya Kandel, cela constitue « un nouveau centre de pouvoir politique très influent, dans un pays où l'argent privé est le nerf de la guerre électorale ». Cette "droite tech" conçoit la réglementation comme un adversaire à éliminer. Peter Thiel exprime ouvertement son mépris pour l'État et la bureaucratie. En 2014, lors d'une discussion avec le philosophe Pierre Manent, Thiel déclarait : « Nous voyons décroître la capacité des États à réaliser de grandes choses. Mais nous ne parvenons pas à imaginer ce qui pourrait les remplacer ». Pour Thiel, la solution pourrait bien être de "hacker" la société à l'instar d'un système informatique en réduisant ainsi le rôle de l'État à sa plus simple expression.
L'émergence d'une alliance improbable
Le soutien massif de la droite tech à Donald Trump n'est pas exempt de contradictions. Cette industrie affiche traditionnellement des ambitions supranationales tout en soutenant aujourd'hui une politique conservatrice, protectionniste et isolationniste. Kevin Roberts (Kevin David Roberts est président de la Heritage Foundation, un groupe de réflexion politique conservateur, et de sa branche de lobbying, Heritage Action. Avant d'assumer son rôle actuel, il était PDG d'un autre groupe de réflexion conservateur, la Texas Public Policy Foundation) précise : « Les conservateurs et les acteurs de la tech ne doivent pas seulement collaborer, mais ils sont en réalité des esprits frères ». Cette alliance repose sur une valeur commune : « l'épanouissement de l'être humain », bien que chaque camp la définisse de manière divergente.
Les enjeux de cette collusion sont énormes. La réélection de Donald Trump a été l'occasion pour les grandes figures de la tech d'exprimer publiquement leur satisfaction. Jeff Bezos a évoqué un « retour politique extraordinaire et une victoire décisive », tandis que Sundar Pichai, PDG de Google, a salué l'avènement d'un « âge d'or de l'innovation ». Plus provocateur, Marc Andreessen a tweeté : « FUCK yes. The romance of production is back ».
Le rêve libertarien, la réalité conservatrice
Cette "nouvelle droite" s'ancre dans un corpus idéologique diffusé via des essais, des blogs, des podcasts ou des tweets qui touchent des millions de personnes. Richard Hanania, commentateur d'extrême droite, décrit la droite tech comme combinant « l'acceptation des inégalités de la droite avec l'ouverture au changement de la gauche ». Pourtant, cette "ouverture" semble surtout dirigée vers une vision autoritaire et antidémocratique, visant à "drainer le marécage" comme le proclamait Trump. Peter Thiel incarne l'expression ultime de ce mouvement, à la fois idéologue et financier, proche du mouvement "Dark Enlightenment", qui prône un "hard reset" de la société pour laisser place à un "PDG national", autrement dit un dictateur. Cette vision est relayée par Curtis Yarvin, autre figure de cette mouvance, qui estime que « la société a besoin d'un rebooting ». Yarvin conçoit un avenir où un "régime monarchique" dirigerait le pays comme une start-up, évinçant les institutions démocratiques jugées incompétentes.
Une idéologie en formation
L'alliance entre la tech et la droite conservatrice redessine les contours de la politique américaine. Cette convergence repose sur des bases idéologiques souvent paradoxales, mais avec une volonté commune : déréglementer, centraliser le pouvoir et prôner la disruption comme remède universel aux problèmes de société. Le rôle d'Elon Musk en tant que leader de cette nouvelle mouvance est indéniable. En quelques années, il est devenu l'incarnation de cette fusion entre le libertarisme technologique et le conservatisme politique, poussant plus loin que jamais la concentration du pouvoir entre les mains de l'élite technologique.
Comme le souligne Lawrence Rosenthal du Centre d'études des droites de Berkeley : « Ils sont encore une minorité dans la Silicon Valley, mais ce sont des guerriers politiques comme le reste de la Silicon Valley ne l'est pas ». Avec des pouvoirs sans précédent, ces milliardaires ne sont plus seulement des entrepreneurs. Ils redéfinissent la manière dont le pouvoir politique est exercé et dessinent un futur où la réglementation est contournée et la gouvernance devient éminemment similaire à une start-up mondiale. Nul doute que cette vision trouve de très nombreux adeptes sur notre si chère planète.
Bien joué Elon, mais à quel prix ?
Elon Musk s'affirme incontestablement comme l'une des figures les plus influentes de notre époque. Les récentes élections présidentielles ont révélé un aspect plus sombre de cet entrepreneur en le présentant un homme prêt à recourir à des méthodes de désinformation similaires à celles employées par des puissances étrangères pour manipuler l'opinion publique et influer sur les résultats d'une élection cruciale pour l'avenir des États-Unis et du monde. Mais à quel prix cette victoire a-t-elle été obtenue ?
Des publicités trompeuses diffusées sur Facebook, présentées comme émanant de la campagne de Kamala Harris et promouvant des mesures très clivantes qui ne figuraient aucunement dans son programme, constituent un schéma de manipulation qui n'est pas sans rappeler les opérations orchestrées par l'Internet Research Agency (IRA) lors de l'élection de 2016. Ces publicités ne proviennent cependant pas de Saint-Pétersbourg contrairement aux nombreuses manipulations russes. Elles ont été financées par un Political Action Committee (PAC) républicain qui porte comme nom Building America’s Future, auquel Elon Musk a apporté des millions de dollars. Outre ces publicités, des SMS contenant des messages similaires ont également été envoyés aux électeurs dans des États-clés. C’est une stratégie digne d'une véritable machine de propagande.
Pour lui, les élections apparaissent comme un terrain de jeu lui permettant de promouvoir ses ambitions politiques et économiques. Les événements récents ont clairement illustré cette stratégie : non seulement il finance des campagnes publicitaires trompeuses, mais il se fait également le vecteur de théories complotistes, utilisant le réseau social X (anciennement Twitter), qu'il a acquis en 2022, pour les diffuser. Il accuse les démocrates entre autres de chercher à « importer » des immigrés illégaux afin de les transformer en électeurs quand ils ne mangent pas les animaux domestiques et mobilise sa vaste audience (202 millions d'abonnés) pour éroder la confiance publique dans les institutions étatiques. Ces messages évoquent des tactiques similaires à celles des campagnes de désinformation menées par des services étrangers avec pour objectif ultime de miner la crédibilité du système démocratique.
Ce paradoxe est d'autant plus choquant que Elon Musk s'était publiquement offusqué du scandale Cambridge Analytica en 2018 et avait appelé à une régulation plus stricte des réseaux sociaux pour endiguer la propagation de fausses informations. Aujourd'hui, il a érigé ces pratiques en stratégie politique. Il semble que l'idéal de transparence et de véracité ait été remplacé par précisément ceux qu'il avait autrefois condamnés à savoir des intérêts stratégiques et opportunistes.
Pourquoi un tel soutien à Donald Trump ? La réponse semble limpide : il y voit une opportunité pour étendre ses entreprises, pour assouplir les régulations existantes et pour s'assurer un accès privilégié aux décisions gouvernementales. Tesla, SpaceX, ou encore xAI dépendent toutes des subventions publiques, des contrats fédéraux et des politiques nationales. L'avenir de la voiture autonome, qui est un enjeu de vie ou de mort pour Tesla, repose sur les régulations en vigueur. En étant proche du futur président, il espère pouvoir contourner certaines des restrictions administratives qui retardent le développement de ces technologies. En outre, SpaceX, en tant que fournisseur de services à la NASA et au gouvernement américain, bénéficie de contrats publics évalués en milliards de dollars. L'influence politique s'avère en la matière clé pour accéder à des appels d'offres stratégiques et garantir une position dominante sur le marché spatial.
Mais cette alliance est-elle réellement durable ? Rien n'est moins sûr. L'égo de Donald Trump pourra-t-il tolérer longtemps un rival aussi charismatique et puissant qu'Elon Musk, un homme qui désire visiblement concentrer entre ses mains l'influence économique, politique et médiatique ? Les tensions sont inévitables tant les ambitions des deux protagonistes semblent destinées à se heurter sur la scène politique américaine. Donald Trump a toujours été un personnage jaloux de son influence et l’ombre d’Elon Musk pourrait bien s’avérer trop imposante à son goût. D'un point de vue stratégique, il est probable qu’Elon Musk prenne soin de calibrer son soutien en naviguant entre le besoin d'obtenir des faveurs politiques et la nécessité de maintenir une certaine indépendance. Il sait pertinemment que devenir un vassal politique nuirait à son image de visionnaire indépendant. En même temps, le Président a démontré par le passé qu'il n'a aucune réticence à briser des alliances lorsque cela sert ses intérêts.
Mais au-delà des rivalités personnelles, c'est la responsabilité morale d'Elon Musk qui devrait être interrogée. Il est perçu par beaucoup comme un éclaireur visionnaire capable de guider l'humanité vers un avenir meilleur. Or, l'usage de son influence pour diviser au lieu d'unir, pour soutenir un repli identitaire à haut risque et pour encourager une société de castes, est profondément préoccupant. Il semble ignorer les conséquences environnementales de ses choix et favoriser une approche élitiste et polarisante ce qui nous précipite vers un avenir marqué par des inégalités accrues et des fractures sociales profondes.
Le repli identitaire qu'encourage Elon Musk par ses discours et ses choix politiques est particulièrement dangereux à l'heure où la cohésion sociale est plus que jamais menacée. En donnant une tribune à des théories complotistes et en soutenant des politiques qui divisent la population, il joue avec les fondements de la démocratie. La prolifération de fausses informations, la polarisation des opinions et la radicalisation des individus sont autant de conséquences de ces choix stratégiques, qui mettent en péril l'un des piliers de nos sociétés : la confiance citoyenne. La responsabilité morale de Musk ne se limite pas à ses choix politiques. En tant que leader technologique et figure publique, il porte une responsabilité environnementale majeure. Tesla s'est imposé comme un précurseur de la mobilité écologique mais son enthousiasme pour de nombreux nouveaux projets fait souvent abstraction des impacts écologiques qu'ils peuvent engendrer. Elon Musk évite soigneusement cette question lorsqu'elle ne sert pas son discours comme d’ailleurs avec sa relation avec la Chine.
Il est impératif que nous interrogions le rôle des figures influentes telles qu'Elon Musk dans la redéfinition de nos sociétés. Si nous continuons à accepter, sans esprit critique, ce type de comportement, nous mettons en péril les fondements de la démocratie et l'avenir du monde. Les figures publiques, en particulier celles qui détiennent un pouvoir économique et médiatique si important, doivent être tenues pour responsables des impacts de leurs actions sur la société. Bien joué, Elon, mais quel sera le véritable prix à payer pour cette victoire ?
L’influence de la culture cyberpunk
La culture cyberpunk est apparue dans les années 1980. Elle a profondément influencé notre vision du futur en représentant des mondes où des technologies avancées coexistent avec des sociétés dystopiques. Le cyberpunk s'intéresse aux conséquences de la technologie sur l'humanité, aux transformations de la société et aux implications éthiques de la recherche d'innovations, en offrant un regard sombre mais éclairant sur ce que pourrait être l'avenir.
Le terme "cyberpunk" est issu de la combinaison de "cybernétique" et "punk". Il symbolise une esthétique où la haute technologie côtoie une culture de rue anti-establishment. Ce genre se caractérise par des thèmes tels que la cybernétique, l'intelligence artificielle, la domination des mégacorporations et des environnements urbains aliénants. Les sociétés dépeintes dans les œuvres cyberpunk sont souvent marquées par une inégalité sociale extrême, où les mégacorporations possèdent plus de pouvoir que les gouvernements, et où les individus doivent évoluer dans un monde oppressant et technologiquement saturé. Des œuvres majeures comme "Neuromancer" de William Gibson (1984) et le film "Blade Runner" de Ridley Scott (1982) ont posé les bases de cette esthétique. Ces récits explorent des futurs où les avancées technologiques exacerbent les inégalités sociales et où l'humanité est confrontée à des questions existentielles sur son identité et son avenir. Le cyberpunk propose une réflexion sur l'impact de la technologie en tant qu'outil de progrès mais aussi, en tant que menace potentielle pour la liberté individuelle et la condition humaine. Cela vous parle ?
Le cyberpunk a profondément marqué notre vision du futur. Des concepts tels que le "cyberspace", popularisé par Gibson, ont anticipé l'apparition d'Internet et des réalités virtuelles. Ces idées, qui semblaient autrefois relever de la pure fiction, sont aujourd'hui devenues des réalités omniprésentes de notre quotidien. Les représentations de villes immenses, sombres et pluvieuses, dominées par des néons et des gratte-ciels, ont influencé l'esthétique de nombreux films, jeux vidéo et œuvres artistiques. On retrouve des influences du cyberpunk dans des jeux vidéo comme "Cyberpunk 2077", qui capture parfaitement l'ambiance chaotique et l'aspect visuel du genre. Des œuvres comme "Ghost in the Shell" (1995) et "Akira" (1988) ont enrichi le genre et inspiré des créateurs du monde entier. Par exemple, "Ghost in the Shell" a influencé des films comme "The Matrix" des Wachowski, qui ont emprunté des éléments visuels et thématiques du cyberpunk, comme la connexion entre l'humain et la machine ou la quête de vérité dans une réalité simulée. L'imaginaire collectif s'est imprégné de ces visions ce qui a construit année après année notre façon de percevoir l'avenir et la place des technologies dans nos vies.
La "fenêtre d'Overton" est un concept qui décrit l'ensemble des idées jugées inacceptables à acceptables par l'opinion publique à un moment donné. Les œuvres cyberpunk ont contribué à déplacer cette fenêtre en introduisant des concepts autrefois perçus comme radicaux ou inimaginables. Par exemple, l'idée d'augmenter les capacités humaines par des implants cybernétiques qui étaient autrefois cantonnée à la science-fiction devient maintenant une réalité. Des entreprises comme Neuralink travaillent sur des interfaces cerveau-machine et ces concepts sont de plus en plus acceptables et envisageables pour le grand public. Ce changement de perception illustre l’influence de la culture cyberpunk sur notre capacité à imaginer des futurs où la frontière entre l'humain et la machine devient floue. De même, le transhumanisme, qui prône l'utilisation de la technologie pour améliorer les capacités physiques et mentales de l'être humain, est aujourd'hui débattu dans des cercles académiques et scientifiques, alors qu'il était autrefois considéré comme une idée purement spéculative. Le cyberpunk a participé à l'évolution de notre perception collective sur l'avenir de l'humanité.
Voici trois exemples concrets
Implants cybernétiques : Dans "Neuromancer", les personnages utilisent des implants pour améliorer leurs capacités. Ces dispositifs sont présentés comme une extension naturelle des possibilités humaines qui permettent de transcender les limites biologiques. Aujourd'hui, des dispositifs tels que les implants cochléaires ou les prothèses contrôlées par la pensée sont des réalités médicales. Les développements récents dans le domaine des interfaces cerveau-machine montrent à quel point les idées cyberpunk sont devenues concrètes.
Surveillance omniprésente : Le film "Blade Runner" présente une société où la surveillance est omniprésente avec des drones et des caméras surveillant les moindres mouvements des humains. Cette vision a sensibilisé le public aux dangers de la surveillance de masse et a influencé les débats contemporains sur la vie privée et les technologies de surveillance. Avec l'essor des caméras de sécurité, des logiciels de reconnaissance faciale et de la collecte de données à grande échelle par les géants de la tech, nous voyons aisément comment cette dystopie est devenue une préoccupation bien réelle.
Intelligence artificielle consciente : "Ghost in the Shell" explore la question de la conscience des intelligences artificielles et s'interroge sur ce qui définit réellement l'humanité. Ce thème a contribué à ouvrir le débat sur les droits et l'éthique des IA avancées, un sujet de plus en plus pertinent avec les développements récents de l'IA. L'idée que des IA pourraient un jour développer une forme de conscience ou même des émotions implique des questions complexes sur leur statut juridique et sur la façon dont nous devons les traiter. Ces débats sont désormais bien présents dans la société, alimentés par les progrès rapides de l'IA et des robots sociaux, qui commencent à être utilisés dans des domaines comme l'éducation, la santé et le divertissement.
La culture cyberpunk a non seulement enrichi notre imaginaire du futur, mais elle a aussi préparé le terrain pour des discussions sur des technologies et des concepts autrefois considérés comme de la pure science-fiction. En présentant des futurs possibles, souvent sombres et inquiétants, ces œuvres ont élargi la fenêtre d'Overton, rendant certaines idées plus acceptables et influençant ainsi les orientations technologiques et sociétales de notre époque. Le cyberpunk nous pousse à réfléchir de manière critique aux implications de la technologie tant sur le plan individuel que collectif et à envisager les conséquences éthiques et sociétales de nos choix. Alors que nous avançons vers un avenir où les technologies décrites par le cyberpunk deviennent de plus en plus tangibles, il est essentiel de garder à l'esprit les mises en garde et les réflexions philosophiques que ce genre propose. Inspirons nous de cette culture mais nous ne sommes pas obligé de l’accepter !
Bonnes métamorphoses et à la semaine prochaine.
Stéphane